Thomas William Whiffer, Album de 87 photos d'Indiens et de paysages (Amazonie brésilienne) - 1908-1909 - BnF, Société de Géographie
Prochainement

Festival international Jean Rouch

14 h 30 - 20 h

Petit auditorium

Thomas William Whiffer, Album de 87 photos d'Indiens et de paysages (Amazonie brésilienne) - 1908-1909 - BnF, Société de Géographie

Le 44e Festival international Jean Rouch, principale manifestation française dédiée au cinéma ethnographique, fait de nouveau étape à la Bibliothèque nationale de France, l’occasion de mettre en avant les riches fonds de l’établissement dans ce domaine et d’interroger la place et l’intérêt des technologies vidéo.

Programme

Nanterre passe à la vidéo

14 h 30 - 15 h
Les années 1970 : intégrer à la recherche une nouvelle donne technologique
La recherche et les études en anthropologie visuelle à l’université de Nanterre se sont avant tout appuyées sur les moyens du cinéma en 16 mm, puis en Super 8. Dès le début des années 1970, Jean Rouch et ses collègues s’interrogent sur l’utilisation des nouvelles caméras vidéo. Claudine de France expérimente la « méthode des esquisses », pour l’observation des gestes, avec une caméra vidéo 1/4 pouce dès 1972. Un an plus tard, l’équipe enseignante reçoit Robert Forget, fondateur du Vidéographe à Montréal, et projette de s’appuyer sur cette expérience québécoise pour imaginer un lieu similaire au sein de l’université.
Cette première séance de l’après-midi propose de mettre en lumière ce moment de transition technologique, ses suites et les interrogations qu’elle suscite chez les chercheurs et chercheuses, en s’appuyant sur les premières recherches menées par Baptiste Buob et Jonathan Larcher dans le cadre de la création d’un Studio expérimental d’archéologie des médias (Steam) au sein de la MSH Mondes à l’université de Nanterre.

15 h - 16 h 30
Les années 1990 : tourner son film de fin d’étude en vidéo
Les étudiants en anthropologie visuelle de Nanterre ont longtemps pratiqué le tournage sur pellicule, essentiellement en Super 8. L’université fait évoluer son équipement seulement à la fin des années 1990. Comment se déroule alors cette transition pour les jeunes chercheurs et chercheuses ? Sont-ils et sont-elles impliqués dans ces choix techniques et pour quels bénéfices ? Pour revenir sur cette époque, la parole est donnée à trois anciens étudiants des formations de Nanterre, formés à la fin des années 1990 et ayant eux-mêmes pris le chemin de l’enseignement.
Leurs propos seront émaillés d’extraits de films.
Discussion avec Nadine Michau, maîtresse de conférence en sociologie et cinéma ethnographique à l’Université de Tours, et Caroline Lardy, maîtresse de conférence en études cinématographiques à  l’université Clermont-Auvergne.


« Paysans… silences à voix basses »

L’aventure haitïenne de Gerald et Paule Belkin
Dans les années 1980, la pratique de la vidéo est en plein essor. Le monde universitaire, en particulier, y voit une technique mobile et légère permettant d’enregistrer, documenter et garder trace des observations de terrain. Si l’ethnologie est une discipline pionnière en la matière, la série « Paysans… silences à voix basses » de Gérald et Paule Belkin illustre tout l’intérêt de ce nouveau médium pour un domaine tel que l’agronomie. Immergés pendant deux ans en Haïti, ayant appris le créole, les deux vidéastes travaillent en collaboration avec les équipes d’agronomes du centre de Madian-Salagnac, créé en 1977 et dont l’objectif est d’associer les paysans aux processus de développement de la région, principalement dans le domaine agricole. À rebours des experts en développement de l’époque, les chercheurs attachent une grande importance à la compréhension et à la mise en évidence de la rationalité des savoirs traditionnels des paysans haïtiens. La collection de huit films « Paysans… silences à voix basses », restaurée par la BnF en 2020, rend compte de cette expérience et donne à voir et à entendre ce que disent les Haïtiens de leur terroir.

17 h : Introduction par Laurent Pellé, délégué général du Festival Jean Rouch
Présentation du projet haïtien de Paule et Gérald Belkin par Ariane Degroote et Adeline Bouvard

17 h 30
Projection de deux films de la série
•    St Jules dans son jardin d’Ignames (1980 - 57 min)
•    Chaque époque à sa façon de travailler (1980 - 40 min)

19 h 15
Discussion avec Ariane Degroote et Adeline Bouvard, échanges avec la salle

 

VOIR AUSSI


En partenariat avec le Festival international Jean Rouch, le Comité du film ethnographique

Informations pratiques

tarifs et conditions d’accès
 

Entrée gratuite – Réservation conseillée – Ouverture des réservations un mois avant l’événement
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation)

Date et Horaires

Lundi 12 mai 2025
14 h 30 – 20 h

Accès

François-Mitterrand - Petit auditorium
Quai François-Mauriac – Paris 13e
Entrée Est face à la rue Émile Durkheim