Anne Imhof, Untitled, Oil on printed canvas - 2022, Paris, Pinault Collection - Photography © Timo Ohler. Courtesy of the artist, Spruethmagers and Galerie Buchholz
Prochainement

Apocalypse

Hier et demain

Until

Galeries 1 et 2

Anne Imhof, Untitled, Oil on printed canvas - 2022, Paris, Pinault Collection - Photography © Timo Ohler. Courtesy of the artist, Spruethmagers and Galerie Buchholz

La BnF propose la première grande exposition consacrée à l’apocalypse. L’apocalypse ? Un mot obscur, qui fait peur, un mot qui parle de la fin du monde. Il n’en finit pas de résonner depuis deux mille ans dans notre culture et nos sociétés occidentales quand survient une catastrophe majeure, et aujourd’hui encore, en fond de nos angoisses climatiques. Et pourtant… Ce mot signifie révélation, dévoilement. Dans sa source biblique, l’Apocalypse parle d’un voile se levant sur le royaume intemporel qui réunira les croyants dans la Jérusalem céleste. Un mot porteur d’espoir, fait pour déjouer nos peurs profondes ?

Du Moyen Âge à notre époque, l’exposition traverse cet imaginaire en montrant certains des plus prestigieux manuscrits de l’Apocalypse de Jean, des fragments rarement présentés de la célèbre tenture de tapisseries d’Angers, ou la fameuse suite de gravures de Dürer consacrées au texte, mais aussi de nombreux chefs-d’œuvre, tableaux, sculptures, photographies, installations, livres rares, extraits de films, venant des collections de la Bibliothèque comme des plus grandes collections françaises et européennes, publiques et privées (Centre Pompidou, musée d’Orsay, British Museum, Victoria and Albert Museum, etc.).

 

Les grandes misères de la guerreLa pendaison, de Jacques Callot (1592-1635) - 1633 - BnF, département des Estampes et de la photographie, RESERVE BOITE ECU-ED-25 (18)

 

Parmi ces quelque 300 pièces, des œuvres de William Blake, Odilon Redon, Vassily Kandinsky, Ludwig Meidner, Natalia Gontcharova, Otto Dix, Antonin Artaud, Unica Zürn, jusqu’à Kiki Smith, Tacita Dean, Miriam Cahn et Anne Imhof.

L’exposition en bref

Ouvrant le parcours de l’exposition sur les deux galeries du site François-Mitterrand, la section « Le Livre de la Révélation » plonge le spectateur dans l’Apocalypse de Jean, le texte apocalyptique le plus célèbre de l’Occident. Elle offre des clés d’interprétation des représentations liées aux différents épisodes qui le composent, des sept sceaux au Jugement dernier, en mettant en lumière le sens originel du récit : le sens positif d’une révélation plutôt que d’une fin tragique. En explorant ce texte complexe et infiniment riche, et en exposant ses visions ainsi que les récits multiples qui s’y entremêlent, l’exposition cherche à renouer avec la compréhension de ce message et de cette mise en garde vieille de 2000 ans. Manuscrits enluminés flamboyants et œuvres majeures — peintures, sculptures, dessins, vitraux, et tapisseries — témoignent de l’importance et de la diffusion de ce texte et de son iconographie au Moyen Âge, tout en montrant comment cet imaginaire s’est consolidé et continue d’influencer notre époque.

Apocalypse de Saint Jean, en français, Colins Chadewe, enlumineur - XIVe siècle - BnF, département des Manuscrits. Français 13096

 

La Chute des damnés, de Pieter Claesz Soutman (1580?-1657), d’après Rubens - 1642 - BnF, département des Estampes et de la photographie

La seconde partie de l’exposition, intitulée « Le temps des catastrophes », est consacrée à la fortune de l’apocalypse dans les arts, de Dürer à Brassaï, en passant par le sublime apocalyptique anglais et l’expressionnisme allemand. Elle rappelle que le texte a donné naissance à des œuvres qui comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, illustrant ainsi la fascination tenace et persistante des artistes — et à travers eux, de l’humanité — pour ce récit qui mêle les fléaux et la fin des temps à l’espoir et à l’attente d’un monde nouveau.

Loin de se limiter à une vision catastrophiste de l’apocalypse, véhiculée par le genre post-apocalyptique dans la littérature, le cinéma et la bande dessinée, et revenant à son sens originel, l’exposition accorde une large place au « Jour d’après ». Cette section présente un ensemble d’œuvres contemporaines, dont certaines de format monumental (Otobong Nkanga, Abdelkader Benchamma, etc.), qui esquissent ce « Jour d’après », marqué par la « colère » divine ou celle des éléments. C’est autour de ce « Jour d’après » que se construisent les fictions et représentations les plus inventives, qui, d’une certaine manière, restent fidèles à l’apocalypse, en concevant la catastrophe comme le prélude à un nouvel ordre du monde.

Commissariat

Commissariat général

  • Jeanne Brun, directrice adjointe du Musée national d’Art moderne - Centre Pompidou en charge des collections
  • avec la collaboration de Pauline Créteur, chargée de recherche auprès de la directrice adjointe du Musée national d’Art moderne - Centre Pompidou

Commissariat

  • François Angelier, journaliste et essayiste
  • Charlotte Denoël, cheffe du service des Manuscrits médiévaux, département des Manuscrits, BnF
  • Lucie Mailland, cheffe du service Philosophie, religion, département Philosophie Histoire Sciences de l’homme, BnF

 

Cette exposition est réalisée avec la participation exceptionnelle du Centre Pompidou
En partenariat avec
Télérama, Connaissance des Arts, ARTE, Le Monde, France Culture, La Cinémathèque

Infos pratiques

Pictogramme vigipirate

En raison du plan Vigipirate, seule l’entrée Est du site est accessible.

Horaires

Pictogramme horaires

Du mardi au samedi :
10 h - 19 h

Dimanche :
13 h - 19 h

Fermé les lundis et les jours fériés. Fermeture des caisses à 18 h.

Accès

Pictogramme acces

Bibliothèque François-Mitterrand – Galeries 1 et 2
Quai François Mauriac,
75706 Paris Cedex 13

 

Tarifs

Tarif plein (incluant une entrée au musée de la BnF) :
15 €
Tarif réduit (incluant une entrée au musée de la BnF) :
13 €
Gratuit avec :
Gratuit avec :

Cette exposition est réalisée avec la participation exceptionnelle du Centre Pompidou 

Rétrospective « L’Apocalypse en 25 films indispensables » du 12 février au 2 mars 2025, à la Cinémathèque française, en partenariat avec la BnF.