L’historienne des sciences Margaret Rossiter a ainsi théorisé cette « minimisation » du rôle des femmes dans sous le nom « d’effet Matilda » ou le fait d’attribuer les mérites d’une invention ou d’une découverte à un homme plutôt qu’à une femme.
Cependant, l’accès à la science et aux métiers scientifiques par les femmes a malgré tout été longtemps entravé par la limitation de l’accès aux études scientifiques supérieures, universités ou grandes écoles, mais aussi par une représentation du travail féminin et des compétences associées aux femmes lente à évoluer.
Aujourd’hui encore, des associations œuvrent pour la promotion des métiers scientifiques auprès des jeunes filles comme Femmes et sciences.
Dans le cadre du Forum Génération Egalité, le Département Sciences et Techniques vous propose une première sélection d’ouvrages généralistes qui mettent en lumière des femmes pionnières, médecins, mathématiciennes, chimistes ou naturalistes, ou s’interrogent sur la place des femmes dans les sciences. Ces ouvrages sont consultables en à la Bibliothèque nationale de France (François Mitterrand - Bibliothèque tous publics) ou sur Internet.
Baudet, Jean
Les + grandes femmes de la science. Paris : la Boîte à Pandore, 2014. 312 p.
Une quarantaine de figures scientifiques féminines méconnues sont présentées depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.
Salle C– Sciences généralités [509.22 BAUD l]
Chazal, Gérard
Les femmes et la science. Paris : Ellipses, 2015. (Ellipses poche). 151 p.
Remontant à Hypatie à Alexandrie, au Ive siècle, l’auteur illustre « l’effet matilda » par des exemples de femmes scientifiques de toutes les époques et dans toutes les disciplines (mathématiques, astronomie, médecine…)
Salle C– Sciences généralités [509.22 CHAZ f]
Kremer-Lecointre, Annabelle
Femmes de science : à la rencontre de 14 chercheuses d’hier et d’aujourd’hui. Édition. Paris : La Martinière, 2021. 189 p.
L’ouvrage propose de suivre le parcours de 14 femmes de toutes époques, d’Émilie du Châtelet, Irène Joliot- Curie, Rosalind Franklin.
Littérature et art- Salle I -Actualité de l’édition
Merle-Béral, Hélène
17 femmes prix Nobel de sciences. Paris : Odile Jacob, 2016. 348 p.
17, c’est le nombre de femmes ayant obtenu le prix Nobel dans une discipline scientifique. En 1903 puis 1911, Marie Curie est la première, suivie de sa fille Irène Joliot-Curie en 1935.
Salle C–Sciences généralités [509.22 MERL d]
Moinard, Marie
Les découvreuses : 20 destins de femmes pour la science. Paris : 21g, 2019. 88 p.
Hommage en bande dessinée à ces pionnières de la biologie, de la chimie, de l’espace ou des télécommunications. Cinq figures plus connues (Marie Curie, Ada Lovelace, Mae Jamison, Rosalind Franklin, Hedy Lamarr) côtoient quinze femmes jusqu’alors négligées par l’histoire.
Salle C– Sciences et Techniques – [BD GENE Mo]
Ada King Lovelace (comtesse de, 1815-1852), mathématicienne britannique, née Augusta Ada Byron, est la seule enfant légitime d’Annabella Milbanke et du poète romantique anglais, Lord Byron. Elle fait partie de ces figures féminines longtemps oubliées par l’histoire des sciences, victime de l’effet Matilda (théorie développée par l’historienne des sciences Margaret Rossiter), alors même que sa contribution aux mathématiques et surtout à l’informatique fut profonde et inspirante.
Cette bibliographie Les Pionnières de la médecine est consacrée au parcours difficultueux des sept premières étudiantes en médecine françaises ou expatriées en France, ainsi qu’à celui de l’emblématique Florence Nightingale, initiatrice des écoles d’infirmières en Angleterre.
Premières femmes à faire carrière dans un milieu particulièrement misogyne, elles affrontèrent en vrac tracasseries administratives, pétitions, hostilité, mépris, voire injustice. Comment s’étonner qu’elles soient presque toutes devenues féministes ?
Elles sont scientifiques, juristes, philosophes, activistes, elles réfléchissent aux différentes formes d’exploitation, celle des hommes sur les femmes, celle des humains sur la nature ; elles cherchent à comprendre l’origine des inégalités, mettent en lumière les multiples engagements des femmes à travers le monde pour sauvegarder la planète ; elles agissent pour assoir une gouvernance plus coopérative, circulaire et démocratique.
La 31e enquête socio-professionnelle sur la situation des ingénieurs et scientifiques, menée par l’IESF (Ingénieurs Et Scientifiques de France) relève en 2019 la faible part des femmes dans le métier d’ingénieur : elles représentent 23 % des ingénieurs et 28 % des nouveaux diplômés. Certains secteurs en particulier sont très peu ouverts aux femmes, comme le bâtiment, la mécanique, l’électronique ou la hig-tech.
L’exclusion des femmes de la formation technique est à l’origine de ce phénomène.
Boutillier Sophie, Laperche Blandine
« La place des femmes dans la recherche : apprentissage, production et valorisation des connaissances », Marché et organisations, 2007/3 (N° 5), p. 61-77.
Consultable en ligne sur CAIRN (consulté le 28/12/2022)
Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Recherche, la place des femmes en questions (2019)
Consultable en ligne sur le site du CNRS (consulté le 10/06/2021)
France Culture
Sciences : les femmes toujours très sous-représentées en France (2020)
Consultable en ligne sur le site de France Culture (consulté le 10/06/2021)
Haigneré Claudie
« Pour une promotion des femmes dans le monde scientifique », Géoéconomie, 2016/3 (N° 80), p. 23-35.
Consultable en ligne sur CAIRN (consulté le 10/06/2021)
