Françoise Briquel-Chatonnet
Directrice de recherche au CNRS, laboratoire Orient & Méditerranée – Mondes sémitiques, présidente de la Société d’études syriaques, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
Directrice de recherche au CNRS, laboratoire Orient & Méditerranée – Mondes sémitiques, présidente de la Société d’études syriaques, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
Avec un nouveau cycle de conférences consacré à l’archéologie des écritures anciennes, la BnF invite archéologues, historiens et épigraphistes à revenir sur l’histoire des déchiffrements et à raconter l’histoire et l’évolution de ces écritures. Cette séance aborde les multiples vies de l’écriture syriaque.
Le syriaque, forme locale de l’araméen, utilisée dans la région d’Édesse (actuellement Şanliurfa au sud-est de la Turquie), s’est constitué comme langue écrite au début de l’ère chrétienne. Avec la christianisation de cette région, il est devenu la langue des chrétiens araméophones dépassant Édesse, la cité-État du petit royaume d’Oshroène, pour se répandre vers la Méditerranée, l’Arabie et l’Asie orientale. Inscriptions (dès le IIe siècle ap. J.-C.) et manuscrits (à partir du Ve siècle ap. J.-C.) syriaques permettent de connaître cette écriture, d’en suivre dans le temps (du IIe au XXe siècle ap. J.-C.) ses évolutions graphiques et son expansion géographique, et d’appréhender les sociétés chrétiennes qui l’ont utilisée.