Un écrivain d’aujourd’hui dialogue – par lectures interposées – et commente un grand écrivain du passé, quelle que soit sa nationalité. Ce sont les « maîtres anciens » de ces auteurs conviés à parler de leur passion littéraire et des écrits du passé qui ont leur préférence.
« Alors tu vas vraiment faire ça ? “Évoquer tes souvenirs d’enfance”… Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux “évoquer tes souvenirs”… il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça. »
Ainsi débutait Enfance de Nathalie Sarraute en 1984, l’écrivain ayant à surmonter un interdit que le nouveau roman, puis la théorie de la mort de l’auteur, avaient fait peser sur le récit de soi. Nous n’en sommes plus là. L’écriture de vie est rachetée, peut-être à l’excès : biographies, mémoires, souvenirs, autofictions abondent, sous prétexte de sincérité, de vérité, d’authenticité.
Les trois conférences d’Antoine Compagnon portent sur quelques précurseurs ayant apporté leur caution à cette inflexion contemporaine vers l’écriture de la vie.
Bien sûr, À la recherche du temps perdu est un grand récit de vie, un roman de formation, une histoire de vocation, mais c’est à divers épisodes réduits, mettant le narrateur devant un dilemme moral, qu’on s’intéressera. Alors, le roman creuse les menus incidents qui font la vie.
Un écrivain d’aujourd’hui dialogue – par lectures interposées – et commente un grand écrivain du passé, quelle que soit sa nationalité. Ce sont les « maîtres anciens » de ces auteurs conviés à parler de leur passion littéraire et des écrits du passé qui ont leur préférence.
« Alors tu vas vraiment faire ça ? “Évoquer tes souvenirs d’enfance”… Comme ces mots te gênent, tu ne les aimes pas. Mais reconnais que ce sont les seuls mots qui conviennent. Tu veux “évoquer tes souvenirs”… il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça. »
Ainsi débutait Enfance de Nathalie Sarraute en 1984, l’écrivain ayant à surmonter un interdit que le nouveau roman, puis la théorie de la mort de l’auteur, avaient fait peser sur le récit de soi. Nous n’en sommes plus là. L’écriture de vie est rachetée, peut-être à l’excès : biographies, mémoires, souvenirs, autofictions abondent, sous prétexte de sincérité, de vérité, d’authenticité.
Les trois conférences d’Antoine Compagnon portent sur quelques précurseurs ayant apporté leur caution à cette inflexion contemporaine vers l’écriture de la vie.
Bien sûr, À la recherche du temps perdu est un grand récit de vie, un roman de formation, une histoire de vocation, mais c’est à divers épisodes réduits, mettant le narrateur devant un dilemme moral, qu’on s’intéressera. Alors, le roman creuse les menus incidents qui font la vie.
Avec le soutien de la Fondation Simone et Cino del Duca - Institut de France