Edmund Husserl, Vienne, 1935. Une morale de la résistance
Avec le soutien de la Fondation Simone et Cino del Duca - Institut de France
11 mar. 2002 Durée : 1 h
« Je veux essayer dans cette conférence de renouveler l’intérêt du thème si souvent traité de la crise européenne. » Voici les premiers mots prononcés par le philosophe Edmund Husserl lors de la conférence qu’il donna à Vienne le 7 mai 1935. Le philosophe parviendra-t-il à renouveler l’intérêt pour ce thème ?
Au moment où Husserl prend la parole, l’Europe est en pleine crise, subissant le double échec du traité de Versailles et de la Société des Nations, tout en étant confrontée à de la montée en puissance du totalitarisme soviétique.
En ces temps de crise, l’Europe n’a que deux issues possibles : la chute dans la haine et la barbarie ou la renaissance à partir de l’esprit philosophique.
Au cours de cette conférence, Husserl développe une critique du rationalisme objectiviste et il affirme qu’en défendant la raison critique, il est plus radical et révolutionnaire que ceux qui se présentent comme tels.
C’est dans la sérénité de cette évolution que surgit la tourmente des mesures antisémites et raciales prises par les nazis.
De nombreux philosophes et intellectuels écriront sur la barbarie qui envahit le monde et qui ne cessera de s’accroître durant toute la durée de la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui réconciliée avec ses ennemis d’hier, où en est la figure spirituelle de l’Europe ?
Semprun, Jorge ; Une morale de Résistance, Husserl, Bloch, Orwell, Ed. Bibliothèque Nationale de France, coll. « Grandes conférences », Paris, 2002
Le Bon, Gustave ; Psychologie des foules, Editions Baillère et Cie et Félix Alcan, Paris, 1895
Freud, Sigmund ; Psychologie collective et analyse du moi, 1921 (je n’ai pas trouvé l’édition)
Heidegger, Martin ; Ecrits politiques (1933-1966), Traduit de l’Allemand par françois Fédier, Préface de François Fédier, Paris, Gallimard, coll. Bibliothèque de philosophie, 1995, 336 p
Freud, Sigmund ; Moïse et le monothéisme, Gallimard, Paris, 1958
Freud, Sigmund ; L’avenir d’un illusion, 1927
Furet, François ; Le passé de l’illusion, Robert Laffont, Paris, 1995
Desanti, Jean-Toussaint ; La liberté nous aime encore, Odile Jacob, Paris, 2002
Desanti, Jean-Toussaint, Phénoménologie et praxis, Gallimard, Paris, 1963 (Réédité en 1976 sous le titre Introduction à la phénoménologie, Idées Gallimard)
Maritain, Jacques ; Le mystère d’Israël, 1937
Jorge Semprun
Écrivain, scénariste et homme politique espagnol
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« Je veux essayer dans cette conférence de renouveler l’intérêt du thème si souvent traité de la crise européenne. » Voici les premiers mots prononcés par le philosophe Edmund Husserl lors de la conférence qu’il donna à Vienne le 7 mai 1935. Le philosophe parviendra-t-il à renouveler l’intérêt pour ce thème ?
Au moment où Husserl prend la parole, l’Europe est en pleine crise, subissant le double échec du traité de Versailles et de la Société des Nations, tout en étant confrontée à de la montée en puissance du totalitarisme soviétique.
En ces temps de crise, l’Europe n’a que deux issues possibles : la chute dans la haine et la barbarie ou la renaissance à partir de l’esprit philosophique.
Au cours de cette conférence, Husserl développe une critique du rationalisme objectiviste et il affirme qu’en défendant la raison critique, il est plus radical et révolutionnaire que ceux qui se présentent comme tels.
C’est dans la sérénité de cette évolution que surgit la tourmente des mesures antisémites et raciales prises par les nazis.
De nombreux philosophes et intellectuels écriront sur la barbarie qui envahit le monde et qui ne cessera de s’accroître durant toute la durée de la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui réconciliée avec ses ennemis d’hier, où en est la figure spirituelle de l’Europe ?