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Une morale de résistance : Husserl, Bloch, Orwell /
George Orwell (1903 – 1950), proche de l’anarcho-syndicalisme et des trotskistes, a connu la misère la plus noire à Londres et à Paris. Journaliste pour plusieurs organes de cette mouvance, il est confronté lors de son expérience de guerre en Espagne à l’arbitraire, à la brutalité inouïe, au cynisme des partisans de Staline. Cela lui fait comprendre, en avance sur nombre de ses contemporains, que ce sont bien deux totalitarismes, le nazisme et le stalinisme, qui menacent l’Europe et sa démocratie. Revenu en Angleterre et sous les bombes allemandes, il clame les vertus du vieux parlementarisme britannique, pourtant décrié par ses amis politiques. Il dénonce également les compromissions idéologiques de l’élite anglaise à l’égard du national-socialisme, une élite moins soucieuse d’être patriote et unie à son peuple que de défendre ses seuls intérêts de classe.
Londres, 1940-1941. Sous le « Blitz » aérien de la « Luftwaffe » nazie, George Orwell écrit un essai, publié sous le titre The Lion and the Unicorn.
Militant internationaliste, à la gauche de l’extrême-gauche, ayant combattu en Espagne, les armes à la main, dans une milice du POUM, parti espagnol de l’opposition de gauche au stalinisme, Orwell redécouvre, à la faveur de la conjoncture historique où l’Angleterre, seule, tient tête à l’Empire nazi, les vertus du patriotisme démocratique.
Jorge Semprun
Écrivain, scénariste et homme politique espagnol
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George Orwell (1903 – 1950), proche de l’anarcho-syndicalisme et des trotskistes, a connu la misère la plus noire à Londres et à Paris. Journaliste pour plusieurs organes de cette mouvance, il est confronté lors de son expérience de guerre en Espagne à l’arbitraire, à la brutalité inouïe, au cynisme des partisans de Staline. Cela lui fait comprendre, en avance sur nombre de ses contemporains, que ce sont bien deux totalitarismes, le nazisme et le stalinisme, qui menacent l’Europe et sa démocratie. Revenu en Angleterre et sous les bombes allemandes, il clame les vertus du vieux parlementarisme britannique, pourtant décrié par ses amis politiques. Il dénonce également les compromissions idéologiques de l’élite anglaise à l’égard du national-socialisme, une élite moins soucieuse d’être patriote et unie à son peuple que de défendre ses seuls intérêts de classe.
Londres, 1940-1941. Sous le « Blitz » aérien de la « Luftwaffe » nazie, George Orwell écrit un essai, publié sous le titre The Lion and the Unicorn.
Militant internationaliste, à la gauche de l’extrême-gauche, ayant combattu en Espagne, les armes à la main, dans une milice du POUM, parti espagnol de l’opposition de gauche au stalinisme, Orwell redécouvre, à la faveur de la conjoncture historique où l’Angleterre, seule, tient tête à l’Empire nazi, les vertus du patriotisme démocratique.