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« Ma bibliothèque personnelle », entretien et lectures /
Littérature
Georges Steiner – « Ma bibliothèque personnelle »
Georges Steiner – « Ma bibliothèque personnelle »BnF
Au cours de cette causerie Georges Steiner évoque sa bibliothèque des poètes ; il commence ce voyage avec José Maria de Heredia découvert à l’âge de huit ans (nous sommes en 1938), l’auteur et la période évoquent pour Steiner une idée et une formule selon laquelle la poésie « c’est la musique de la pensée ».
Après un long développement sur René Char et la musique des mots Georges Steiner commente un moment Pierre Boutang et plus généralement les intellectuels de « droite » de l’entre-deux-guerres pour qui l’amour et la pratique de la belle langue sont un dépassement
Cette référence au classicisme, les références à Platon à Tchékhov et Kafka illustrent le thème de la résolution de la comédie/tragédie que Steiner oppose à la tragi–comédie ; la « fascination » qu’exercent sur Steiner des écrivains comme Oscar Wilde, Montherlant ou même Lucien Rebatet s’illustre par cette maxime provocante «Je préfère Boutang aux staliniens qui renient Paul Morand ! »
Pour évoquer aussi cette Europe des poètes qui éclatent les frontières, Georges Steiner citera Paul Ceylan, Ezra Pound , Dante et Elliot (l’un de ses traducteurs) pour cerner la puissance des mots comme geste de résistance : « La musique ne sait pas dire non ! la peinture ne dit pas non, les mots seuls peuvent dire non ! »
Enfin en hommage au livre garant de liberté Georges Steiner conclut : « Un être qui connaît un livre par cœur est invulnérable, c’est plus qu’une assurance vie, c’est une assurance sur la mort ! »
Georges Steiner
Écrivain
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Au cours de cette causerie Georges Steiner évoque sa bibliothèque des poètes ; il commence ce voyage avec José Maria de Heredia découvert à l’âge de huit ans (nous sommes en 1938), l’auteur et la période évoquent pour Steiner une idée et une formule selon laquelle la poésie « c’est la musique de la pensée ».
Après un long développement sur René Char et la musique des mots Georges Steiner commente un moment Pierre Boutang et plus généralement les intellectuels de « droite » de l’entre-deux-guerres pour qui l’amour et la pratique de la belle langue sont un dépassement
Cette référence au classicisme, les références à Platon à Tchékhov et Kafka illustrent le thème de la résolution de la comédie/tragédie que Steiner oppose à la tragi–comédie ; la « fascination » qu’exercent sur Steiner des écrivains comme Oscar Wilde, Montherlant ou même Lucien Rebatet s’illustre par cette maxime provocante «Je préfère Boutang aux staliniens qui renient Paul Morand ! »
Pour évoquer aussi cette Europe des poètes qui éclatent les frontières, Georges Steiner citera Paul Ceylan, Ezra Pound , Dante et Elliot (l’un de ses traducteurs) pour cerner la puissance des mots comme geste de résistance : « La musique ne sait pas dire non ! la peinture ne dit pas non, les mots seuls peuvent dire non ! »
Enfin en hommage au livre garant de liberté Georges Steiner conclut : « Un être qui connaît un livre par cœur est invulnérable, c’est plus qu’une assurance vie, c’est une assurance sur la mort ! »