Le nom de Jacques Rochette de La Morlière (1719-1785) est tellement synonyme de honte et de scandale que toute son œuvre est passée à la trappe de la postérité. Notamment Angola (1746), élégant conte de boudoir, menuet de bulles de savon satirisant jusqu’au sarcasme les mœurs oisives et papillonnantes des « petits maîtres », qui connut à sa parution un vif succès. Curieux personnage, pourtant, que son auteur, parangon du scélérat au bagout impudent et désinvolte, toujours la main à l’épée, maître chanteur et spadassin qui exerça sa tyrannie de cabaleur en chef durant cinquante ans aux Italiens et à la Comédie française. Habitué des « affaires de mœurs », escroc et SDF, sa fin misérable est à l’image de celle des parasites qui hantent la « bohême littéraire » de ce temps : mal payés pour leurs besognes, végétant entre tripots et taudis.
Le nom de Jacques Rochette de La Morlière (1719-1785) est tellement synonyme de honte et de scandale que toute son œuvre est passée à la trappe de la postérité. Notamment Angola (1746), élégant conte de boudoir, menuet de bulles de savon satirisant jusqu’au sarcasme les mœurs oisives et papillonnantes des « petits maîtres », qui connut à sa parution un vif succès. Curieux personnage, pourtant, que son auteur, parangon du scélérat au bagout impudent et désinvolte, toujours la main à l’épée, maître chanteur et spadassin qui exerça sa tyrannie de cabaleur en chef durant cinquante ans aux Italiens et à la Comédie française. Habitué des « affaires de mœurs », escroc et SDF, sa fin misérable est à l’image de celle des parasites qui hantent la « bohême littéraire » de ce temps : mal payés pour leurs besognes, végétant entre tripots et taudis.