Diplomate, franc-maçon, journaliste mais surtout révolutionnaire et tribun, on ne présente plus Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau (1749-1791). Néanmoins, avant de jouer le rôle politique qui fut le sien, cet homme d’une « laideur grandiose et fulgurante » (dixit Hugo) que son père appelait « Monsieur l’ouragan », eut une jeunesse libertine des plus aventureuses et romanesques. Plusieurs fois emprisonné pour dettes, exilé, fuyard adultérin aux côtés de l’épouse de marquis de Monnier (la fameuse Sophie des Lettres), condamné à mort par contumace et incarcéré à Vincennes, sa passion de la liberté chevillée au corps rappelle, dans son existence comme dans ses écrits, celle de Sade. Auteur d’une autobiographie érotique masquée (Le rideau Levé ou L’éducation de Laure, 1786), on lui doit également Erotika Biblion et Ma conversion, où se manifestent, autant que sa hardiesse, sa formidable vigueur.
Diplomate, franc-maçon, journaliste mais surtout révolutionnaire et tribun, on ne présente plus Honoré-Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau (1749-1791). Néanmoins, avant de jouer le rôle politique qui fut le sien, cet homme d’une « laideur grandiose et fulgurante » (dixit Hugo) que son père appelait « Monsieur l’ouragan », eut une jeunesse libertine des plus aventureuses et romanesques. Plusieurs fois emprisonné pour dettes, exilé, fuyard adultérin aux côtés de l’épouse de marquis de Monnier (la fameuse Sophie des Lettres), condamné à mort par contumace et incarcéré à Vincennes, sa passion de la liberté chevillée au corps rappelle, dans son existence comme dans ses écrits, celle de Sade. Auteur d’une autobiographie érotique masquée (Le rideau Levé ou L’éducation de Laure, 1786), on lui doit également Erotika Biblion et Ma conversion, où se manifestent, autant que sa hardiesse, sa formidable vigueur.