L’économie en temps de guerre : représentation dans la littérature française des années 1940 à 1948
7 juin. 2016 Durée : 1 h 18 min
Les conséquences économiques, sociales et politiques de la crise de 2008 ont généré incertitudes et anxiétés. La succession ininterrompue de crises depuis 1992 incite à se demander si les experts en comprennent ressorts et portée, comme nous y invite le désarroi de la reine d’Angleterre elle-même : « Pourquoi personne n’a remarqué ce qui se passait ? » La recette populiste consiste alors à opposer élites et « gens ordinaires », savoirs abstraits et « bon sens », cependant que la réponse des « experts » revient à accuser des « modèles » inadaptés ou une « désinvolture » des responsables.
Cependant, une voie alternative reviendrait à interroger d’autres manières de voir la « crise » : qu’elle soit physique, morale ou sociale, elle représente le motif classique autour duquel artistes et savants construisent leurs récits. De surcroît, les crises conduisent à une multitude d’analyses sous les formes les plus diverses : pamphlet, roman, chanson, caricature, pièce de théâtre, peinture… La crise y apparaît comme révélateur social et marqueur temporel, susceptible de distinguer « gagnants » et « perdants » et d’articuler inventions du passé et perspectives d’avenir.
C’est précisément l’idée qui a présidé à la conception de ce cycle de conférences : interroger la crise par les œuvres, – fascinées ou inquiètes – qui s’en saisissent, comme un moyen de sortir la crise de la gangue technique qui la rend inaccessible et de lui restituer sa dimension humaine.
Conçu par Patrice Baubeau, Université Paris Ouest Nanterre La Défense et Martial Poirson, Université Paris 8.
Patrice Baubeau
Maître de conférences en histoire économique à Paris-Ouest et enseignant à Sciences-po Paris
Kenneth Mouré
Université de Californie
Explorer cette thématique : « La crise à l'œuvre » : anxiétés économiques et sociales du XVIIIe au XXIe siècle
Les conséquences économiques, sociales et politiques de la crise de 2008 ont généré incertitudes et anxiétés. La succession ininterrompue de crises depuis 1992 incite à se demander si les experts en comprennent ressorts et portée, comme nous y invite le désarroi de la reine d’Angleterre elle-même : « Pourquoi personne n’a remarqué ce qui se passait ? » La recette populiste consiste alors à opposer élites et « gens ordinaires », savoirs abstraits et « bon sens », cependant que la réponse des « experts » revient à accuser des « modèles » inadaptés ou une « désinvolture » des responsables.
Cependant, une voie alternative reviendrait à interroger d’autres manières de voir la « crise » : qu’elle soit physique, morale ou sociale, elle représente le motif classique autour duquel artistes et savants construisent leurs récits. De surcroît, les crises conduisent à une multitude d’analyses sous les formes les plus diverses : pamphlet, roman, chanson, caricature, pièce de théâtre, peinture… La crise y apparaît comme révélateur social et marqueur temporel, susceptible de distinguer « gagnants » et « perdants » et d’articuler inventions du passé et perspectives d’avenir.
C’est précisément l’idée qui a présidé à la conception de ce cycle de conférences : interroger la crise par les œuvres, – fascinées ou inquiètes – qui s’en saisissent, comme un moyen de sortir la crise de la gangue technique qui la rend inaccessible et de lui restituer sa dimension humaine.
Conçu par Patrice Baubeau, Université Paris Ouest Nanterre La Défense et Martial Poirson, Université Paris 8.