Recueil d’estampes et de placards
Les belles Figures et Drolleries de la Ligue avec les peintures Placcars et Affiches iniurieuses et diffamatoires contre la memoire et honneur du feu Roy que les Oisons de la Ligue apeloient Henri de Valois, imprimées, criées, preschées et vendues publiquement à Paris par tous les endroits et quarrefours de la Ville l’an 1589. Desquelles la garde (qui autrement n’est bonne que pour le feu) tesmoingnera à la Postérité la meschanceté, Vanité, Folie, et Imposture de ceste ligue infernale, et de combien nous sommes obligés à nostre bon Roi qui nous a délivrés de la Serviture et Tirannie de ce Monstre : « Les jugemens et condemnations », « La cruauté en faisant mourir les catholiques », « Procession de ligueurs », Pierre de l’Estoile (1546-1611), compilateur, BnF – Réserve des livres rares
20 fév. 2019
Pierre de l’Estoile, bourgeois de Paris, est un témoin direct de la fin des Guerres de religion en France. Magistrat auprès du chancelier, modéré, il est même emprisonné en 1589 en raison de sa proximité avec les « Politiques », le camp de ceux qui souhaitent parvenir à une réconciliation par le dialogue.
Il est passé à la postérité pour avoir rédigé, sans volonté manifeste de les publier, des mémoires très précieux pour les règnes d’Henri III et d’Henri IV. Il a aussi collectionné de nombreux documents de circonstance, qui forment le présent recueil.
Catholique lui-même, il dénonce les exactions des deux camps opposés dans cette guerre civile. Dans le document présenté ici, la page de gauche montre les jugements expéditifs et les exécutions réalisés par les huguenots. Celle de droite, montre une procession de membres de la Ligue.
La Ligue, regroupant des catholiques farouchement opposés au dialogue, s’oppose à Henri III qu’elle parvient à chasser de Paris, puis, après l’assassinat de celui-ci, au « protestant » Henri IV. Les victoires successives de ce dernier provoquent l’essoufflement du mouvement, mettant fin à l’une des contestations du pouvoir royal les plus dangereuses au XVIe Siècle.
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