Marc Fontecave
Membre de l’Académie des sciences, titulauie de la chaire de chimie des processus biologiques au Collège de France
Quelles énergies pour demain ?
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Membre de l’Académie des sciences, titulauie de la chaire de chimie des processus biologiques au Collège de France
Professeure d’économie à l’université Paris Dauphine
Porte-parole de l’Association negaWatt
La demande énergétique n’a cessé de croître au cours des deux derniers siècles. Pour répondre aux besoins en énergie de l’industrie, des transports ou de la population, différents types de ressources ont été sollicités : ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), énergies renouvelables (éolien, hydraulique, solaire…), énergie nucléaire.
Le choix d’un modèle énergétique est source de débats car il est lié à de forts enjeux économiques, politiques, géostratégiques et de santé publique. L’épuisement des réserves fossiles est un thème récurrent depuis la fin du XIXe siècle, jusqu’au rapport Meadows en 1972. La question de la dépendance à l’égard de l’étranger est régulièrement posée. Enfin, le modèle sociétal et surtout l’impact sur l’environnement et la santé sont des éléments indissociables du débat, qui se pose aujourd’hui en ces termes : comment aller vers la sobriété et l’efficacité énergétiques ? Quels choix opérer en matière d’énergies renouvelables et de nouvelles technologies de l’énergie ? Faut-il se désengager du nucléaire ? Bref, comment envisager la transition énergétique ?
Marc Fontecave est membre de l’Académie des sciences et professeur au Collège de France où il occupe depuis l’année 2008-2009 la chaire de chimie des processus biologiques. Il préside la Fondation du Collège de France et est également membre du conseil scientifique d’EDF. Il travaille depuis des années sur les techniques de photosynthèse artificielle, susceptibles de résoudre les problèmes de stockage de l’énergie solaire et de permettre la production d’une énergie décarbonée. Il est hostile à une conversion à marche forcée vers les énergies renouvelables, la transition énergétique ne pouvant résulter selon lui que d’un effort de longue haleine, reposant sur une combinaison de changements de comportement et d’innovations technologiques. Il a publié au début de l’année chez Flammarion un ouvrage intitulé Halte au catastrophisme ! Les vérités de la transition énergétique.
L’Association negaWatt créée en 2001 est dirigée par un collège de membres actifs, la Compagnie des négaWatts, des experts impliqués dans des activités professionnelles liées à l’énergie. La « démarche négaWatt » de l’association s’appuie sur la sobriété, l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. Le « scénario négaWatt » trace la voie d’une transition énergétique qui permettrait de se passer de l’énergie nucléaire et presque totalement des énergies fossiles à l’horizon 2050.
Anna Creti est professeure d’économie à l’Université Paris-Dauphine, LeDA-CGEMP (Laboratoire d’économie de Dauphine-Centre de Géopolitique de l’Energie et des matières premières) et directrice scientifique de la chaire Économie du gaz naturel (Université Paris-Dauphine, École des Mines, IFPEN, Toulouse School of Economics) et de la chaire Économie du climat (Paris-Dauphine). Ses travaux portent sur la concurrence et la réglementation des services publics de réseau (gaz, électricité…), les liens entre économie, énergie et environnement, l’économie industrielle appliquée à l’énergie.
En partenariat avec France Média Monde