Jocelyn Daubigney
Traverso
Georg Philipp Telemann (1681-1767)
Nouveaux Quatuors, 1740
1er quatuor en ré majeur
Vivement, Tendrement, Vite, Gayment, Modérément, Vite
Jean-Baptiste Cappus (16..-1751)*
1er Livre de Pièces de Viole, 1730
Fantaisie, Allemande, La Chonchon Sarabande, Premier et Second Menuets, La Bierre
Gavotte, La Suédoise Gigue
Jacques Morel (1641-1715)*
Chaconne en trio en sol majeur pour flûte traversière, basse de viole et basse continue, 1709
G. Ph. Telemann
2e quatuor en la mineur
Prélude, Flatteusement, Légèrement, Un peu vivement, Vite, Coulemment
Giovanni Pietro Guignon (1702-1774) *
Sonate IV en sol majeur du 1er livre, 1737, pour violon et basse continue
Andante, Allemanda allegro ma poco, Largo Staccato, Allegro molto
Benoît Guillemant (17..-17..)*
Deux petites suites, 1746
Deuxième suite, G Ré Sol, pour flûte et violon
Gracieusement, Légèrement, Gracieusement, Menuet, Contredanse
G. Ph. Telemann
6e quatuor en mi mineur Prélude, Gay, Vite, Gracieusement, Distrait, Modéré
* inédits
Traverso
Violon
Viole de gambe
Clavecin
Concert par les Folies Françoises, ensemble de musique baroque, dirigé par Patrick Cohën-Akenine.
À l’occasion du 250e anniversaire de la mort du compositeur.
Telemann ne fit qu’un seul grand voyage dans sa vie : Paris. Mais tout au long de son immense carrière de compositeur il ne cessa d’admirer et de réunir les différents styles nationaux : allemands, italiens, français et également polonais. Dans une lettre à son cher ami et collègue Johann Mattheson il se confie à lui : « Je suis grand Partisan de la Musique Françoise, je l’avoue… »
« J’avais de longue date projeté de me rendre à Paris, où quelques musiciens de cette ville m’avaient depuis plusieurs années invité, me connaissant déjà par quelques-unes de mes œuvres imprimées, qu’ils avaient trouvées à leur goût. »
Par ces quelques mots, Georg Philipp Telemann nous relate fort modestement l’engouement suscité par sa musique, ainsi que sa propre renommée dépassant les frontières. Telemann se rend donc à Paris à l’automne 1737 ; il y reste huit mois et obtient de très beaux succès, ses œuvres étant jouées au Concert Spirituel, tout comme à la Cour. Ses fameux Quatuors « parisiens », interprétés par les solistes du Concert Spirituel : Messieurs Blavet, Guignon, Forqueray et Edouard, sont édités à Paris même, Telemann obtenant un privilège royal de 20 ans lui permettant de publier ses œuvres. Lors de ces exécutions, la partie de violon était tenue par Jean-Pierre Guignon. Cet italien de naissance, Giovanni Pietro Ghignone, nommé « Royal Maître des Ménétriers » par Louis XV, publie cette même année 1737 son 1er Livre de Sonates pour violon et basse continue. Son jeu virtuose recueille également les louanges enthousiastes de Telemann : « Les mots ne pourraient décrire la façon admirable dont les quatuors furent interprétés… »
Si Guignon dans ses compositions, illustre avec brio le style italien, Jean-Baptiste Cappus violoniste, Jacques Morel gambiste, élève du célèbre Marin Marais et Benoît Guillemant flûtiste parisien, présentent un style français dans la tradition du XVIIe siècle, où la danse est au cœur même de la composition musicale, style ô combien admiré par Telemann. On ne compte, dans sa production féconde, pas moins de 200 suites de danses pour orchestre.