Pierre Didot l’aîné (1761-1853) succéda à son père à la tête de l’imprimerie familiale en 1789. L’impression des assignats fit sa fortune, et la Révolution seconda son ambition d’élever la qualité de la typographie française au niveau de celles de l’Angleterre ou de l’Italie. Tout en s’impliquant dans de nouvelles techniques comme la stéréotypie, il développa un programme de livres luxueux et de grand format, dédiés aux classiques, auquel Jacques-Louis David collabora. Le Virgile, avec ses 23 gravures sur cuivres, fut la première de ces « éditions du Louvre » où le Directoire avait installé Didot en 1797. Ses planches, commandées à David en 1790, furent partagées par celui-ci avec Gérard et Girodet qui les signèrent seuls. Cet exemplaire a appartenu à Joseph Bonaparte dont il porte le timbre de grand électeur ; il faisait partie des bagages qui tombèrent entre les mains de Wellington après le désastre de Vitoria.
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Pierre Didot l’aîné (1761-1853) succéda à son père à la tête de l’imprimerie familiale en 1789. L’impression des assignats fit sa fortune, et la Révolution seconda son ambition d’élever la qualité de la typographie française au niveau de celles de l’Angleterre ou de l’Italie. Tout en s’impliquant dans de nouvelles techniques comme la stéréotypie, il développa un programme de livres luxueux et de grand format, dédiés aux classiques, auquel Jacques-Louis David collabora. Le Virgile, avec ses 23 gravures sur cuivres, fut la première de ces « éditions du Louvre » où le Directoire avait installé Didot en 1797. Ses planches, commandées à David en 1790, furent partagées par celui-ci avec Gérard et Girodet qui les signèrent seuls. Cet exemplaire a appartenu à Joseph Bonaparte dont il porte le timbre de grand électeur ; il faisait partie des bagages qui tombèrent entre les mains de Wellington après le désastre de Vitoria.