Les débats passionnés actuels autour de l’usage du féminin et du masculin dans la langue française sont liés aux revendications des mouvements féministes des années 1970. Toutefois, ces questions sont apparues dès le XVIe siècle et ont agité les milieux littéraires au XIXe siècle, notamment autour de la figure de la femme de lettres qualifiée de « bas-bleu » avant que de nos jours, la forme « autrice », attestée dès le XVIIe siècle, ne retrouve sa place.
Question mineure ou à haute teneur symbolique selon les points de vue, dépassant souvent les clivages politiques, la féminisation des noms de métier en France a bénéficié des réflexions déjà menées dans les autres pays francophones comme le Canada ou la Belgique. Le débat actuel autour de l’écriture inclusive, lié à la 3e vague féministe et aux études sur le genre, relève en partie du même processus et rejoint les évolutions perceptibles dans l’ensemble de la sphère francophone.