Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
Un nouveau cycle de conférences invite historiennes et historiens à exposer leurs méthodes et outils de travail afin d’interroger la façon dont ils écrivent l’histoire, entre faits et interprétation. Cette séance introduit la notion d’histoire environnementale.
L’histoire environnementale reste encore mal connue en France, et quasiment absente des synthèses historiques et des bilans historiographiques, alors que ce champ s’est développé aux États-Unis dès le début des années 1970, avant d’essaimer dans le monde entier. Pour des raisons qui tiennent à la fois à l’histoire des disciplines et au cadrage politique des questions écologiques, cette approche est apparue tardivement en France. C’est aujourd’hui un domaine très actif, pratiqué par de plus en plus de jeunes chercheurs. Le décalage français sur le sujet est en réalité une chance, car il permet de conjuguer l’extraordinaire foisonnement des études empiriques à l’histoire des sciences sociales, avec un ancrage méthodologique et réflexif, ce qui fait défaut à l’histoire environnementale anglo-saxonne.
Plutôt que de constituer une nouvelle sectorisation du travail historique, celle d’une question écologique coupée des grands enjeux sociaux et culturels, n’est-il pas plus pertinent de refonder la manière d’écrire l’histoire, et même de remettre en cause la séparation entre les sciences de la nature et les sciences de la culture ? Repeupler l’histoire d’une multitude d’êtres vivants et abiotiques en prenant en compte leurs dynamiques et leur capacité d’action, c’est poursuivre la quête incessante pour raconter de meilleures histoires, plus complexes et plus justes. Mais il ne suffit pas de décréter que l’écologie est partout, encore faut-il le démontrer de manière rigoureuse et nuancée en partant toujours des sources et des archives, en articulant les échelles de temps et d’espace à partir de cas situés et contextualisés. Cette conférence présentera les différentes modalités et potentialités de ce travail d’interprétation renouvelé.
Avec Grégory Quenet, professeur en histoire de l’environnement, université UVSQ-Paris Saclay et titulaire de la chaire Laudato si’ « Pour une nouvelle exploration de la Terre » au Collège des Bernardins.
Podcast
Informations pratiques
Entrée gratuite – Réservation recommandée via l’application Affluences ou sur affluences.com
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation)
date et Horaires
Mercredi 1er décembre 2021
18 h 30 - 20 h
Accès
Bibliothèque François-Mitterrand – Petit auditorium
Entrée Est, face rue Émile Durkheim
Paris 13e