Portrait de Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon. Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), dessinatrice / Ravergie, peintre - 1848 - BnF, Bibliothèque de l'Arsenal / fonds Enfantin
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Henri Saint-Simon, le fondateur des fondateurs

9 h 30 - 19 h
Portrait de Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon. Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), dessinatrice / Ravergie, peintre - 1848 - BnF, Bibliothèque de l'Arsenal / fonds Enfantin

À l’origine de tous les grands courants intellectuels et idéologiques du XIXe et du XXe siècle, l’œuvre novatrice de Saint-Simon (1760-1825) est paradoxalement moins connue par elle-même que par ses commentateurs. Le colloque organisé pour le bicentenaire de la mort du philosophe permet de la relire et d’en examiner l’influence.

La pensée de Saint-Simon est complexe et novatrice. On la retrouve aujourd’hui diffusée et distillée chez les ingénieurs, les dirigeants d’entreprises, les syndicats, les courants socialistes ou libéraux ou dans l’industrie, mais souvent sans qu’elle soit identifiée clairement. Elle s’est nourrie de la vie et des expériences du philosophe, né noble en Picardie mais renonçant à sa qualité en 1789, tour à tour officier de la guerre d’indépendance en Amérique, chef d’entreprise, commerçant, spéculateur sur les biens nationaux pendant la Révolution, entrepreneur, et enfin « intellectuel » (substantif qu’il a inventé) : scientifique, philosophe, journaliste et pamphlétaire. Il porte une nouvelle vision de la société qu’il nomme « société industrielle », composée de tous ceux qui vivent de leur travail, de quelque nature qu’il soit, par opposition aux rentiers et aux héritiers oisifs. Son œuvre, publiée partiellement et de manière non systématique, est restée longtemps mal connue, mais a eu une influence considérable par le biais de commentaires ou réécritures : saint-simonisme, positivisme, socialismes, libéralismes, pensée technocratique et managériale, industrialismes… Elle se trouve ainsi à la source de courants de pensée qui apparaissent aujourd’hui contradictoires.

Colloque organisé en collaboration avec Pierre Musso, professeur des universités, auteur de nombreux ouvrages sur Saint-Simon, sur les imaginaires techniques et la philosophe de l’industrie ; co-directeur de l’édition des Œuvres complètes de Saint-Simon (Paris, PUF, 2012) et éditeur de sa Correspondance (1782-1825) (Paris, Manucius, 2025)

Programme

Première journée

Interventions de Philippe Régnier, président de la Société des études saint-simoniennes, Michèle Riot-Sarcey, Jean Dhombres, Sayuri Shirase, Diane Morgan, Dominique Iognat-Prat et Pierre Musso

De 17 h 30 à 19 h – Table ronde « Saint-Simon, saint-simonisme et l’industrie »

Avec Pascal Daloz, DG de Dassault Systèmes, Jean-Dominique Sénard, président de Renault, Nicolas Dufourcq, DG de la Banque publique d’investissement, et Isabelle Berrebi-Hoffmann, professeur au CNAM.

Deuxième journée

La deuxième journée de ce colloque se déroule samedi 17 mai de 9 h 30 à 19 h à la Chapelle de l’Humanité, temple positiviste (5 rue Payenne, 75003 Paris) avec les interventions de Michel Bourdeau, Annie Petit, Lucien Fedi, Marie Janin, Antoine Picon et Mary Pickering, suivies d’une visite commentée d’une présentation de documents à la bibliothèque de l’Arsenal.
 

En partenariat avec la Société des Études saint-simoniennes et la Maison Auguste Comte
 

Informations pratiques

tarifs et conditions d’accès
 

Entrée gratuite – Réservation conseillée – Ouverture des réservations un mois avant l’événement
Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu’à 20 minutes avant la manifestation)

Date et Horaires

Vendredi 16 mai 2025
9 h 30 - 19 h

Accès

Arsenal
1, rue de Sully – 75004 Paris