Christèle Baillif-Ducros
Anthropologue biologiste Inrap/CAGT-Fossil team UMR 5288 (CNRS/UT3)
À cheval ! Pratiquer l’équitation au haut Moyen Âge (VIe-VIIe siècles). Cavalier, monture, logistique et équipements
Anthropologue biologiste Inrap/CAGT-Fossil team UMR 5288 (CNRS/UT3)
En écho aux Jeux olympiques et paralympiques d’Été 2024 organisés par Paris, la BnF consacre son cycle annuel « De la fouille à l’écriture de l’histoire » à l’archéologie du sport. Cette séance s’intéresse à la pratique de l’équitation au haut Moyen Âge.
L’équitation est définie comme « l’art de monter à cheval ». La monte à cheval c’est surtout un binôme en action : pas de cavalier sans cheval, ni de monture sans le façonnage de la main de l’homme. Ce partenariat, débuté vers 4.200 avant notre ère au nord du Caucase dans la basse vallée du Don et de la Volga (Steppes de Russie Occidentale), a profondément modifié la vitesse de déplacement de l’homme au sein d’espaces nouvellement conquis et parcourus dans des délais plus réduits. La pratique équestre est bien souvent rattachée dans les esprits à la période de Charles Martel (bataille de Poitiers en 732) ou aux chevaliers de l’an mil. Toutefois, l’archéologie préventive a permis un nouvel éclairage sur la pratique équestre au sein des sociétés anciennes notamment pour la première période du haut Moyen Âge. La période mérovingienne (VIe-VIIe siècles) en Europe de l’Ouest constitue un « galop-étape » dans l’histoire de ce binôme équestre et offre la possibilité de rencontrer ces cavaliers du passé ainsi que leurs montures grâce à l’étude de leurs restes osseux inhumés et de leurs équipements présents au sein de leurs tombes respectives.
En partenariat avec l’Inrap