Marie Besse
Professeure d’archéologie préhistorique, responsable du Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie, université de Genève
Le tir à l’arc au Néolithique, un geste aux finalités multiples
Professeure d’archéologie préhistorique, responsable du Laboratoire d’archéologie préhistorique et anthropologie, université de Genève
En écho aux Jeux olympiques et paralympiques d’Été 2024 organisés par Paris, la BnF consacre son cycle annuel « De la fouille à l’écriture de l’histoire » à l’archéologie du sport. Cette séance s’intéresse à l’archerie au Néolithique.
Si l’arc n’est pas apparu au Néolithique – il est déjà bien présent précédemment – son usage se diversifie au cours du Néolithique. Il sert à la chasse, bien sûr, mais aussi à la guerre qui s’impose en Europe à cette période.
Cet objet a priori commun de l’homme néolithique livre des informations majeures sur les fonctionnements techniques, économiques et sociaux des sociétés du passé. L’objet lui-même est riche d’enseignement. Les matériaux utilisés – bois, corde, armature, colle, plume – éclairent sur l’environnement, l’exploitation des ressources naturelles et les savoir-faire. L’archer, identifié dans les sépultures et sur des stèles funéraires, occupe parfois une place singulière et symbolique au sein du groupe. Ainsi, par l’étude de l’arc, de l’archer et de l’archerie, c’est tout un pan bien caché du Néolithique que cette conférence se propose de découvrir.
Présentation par Frédéric Manfrin, département Philosophie, histoire, sciences de l’homme, BnF