Jean-Christophe Couvenhes
Maître de conférence d’Histoire grecque, Université Paris-Sorbonne (Paris IV), UMR 8210 AnHiMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques)
Maître de conférence d’Histoire grecque, Université Paris-Sorbonne (Paris IV), UMR 8210 AnHiMA (Anthropologie et Histoire des Mondes Antiques)
La bataille de Sellasie (222 av. J.-C.) mit fin aux espoirs de redressement de l’État spartiate par son roi Cléomène III. Cette bataille est restée célèbre grâce à l’historien Polybe et à Plutarque. En position de force défensive, sur son territoire, Cléomène est néanmoins défait par les troupes du roi de Macédoine Antigone Dôsôn, près de la localité périèque de Sellasie, à quelques kilomètres au nord-est de Sparte ; il doit s’enfuir en Égypte. Entre 1828 et 1833, lors de la guerre d’indépendance grecque, l’expédition de Morée passe par Sellasie. Emile Le Puillon de Boblaye (Paris-Strasbourg, 1835) y consacre une page, tentant d’articuler les textes au terrain. Tout au long des XIXe et XXe siècles, des voyageurs puis des archéologues de toutes nationalités reviennent sur le champ de bataille et sur les textes : Leake, Ross, Jochmus, Kromayer, Sotiriadis, Delbrück, Pritchett, Morgan, etc. Aujourd’hui encore, Sellasie reste un point d’observation intéressant pour comprendre les enjeux méthodologiques de la reconstitution d’une bataille antique.