20 fév. 2019
- Révoltes !
Le porte drapeau de la fête civique
Estampe
Le porte drapeau de la fête civique : Peint par Boyli ; Gravé par Copia. À Paris : chez Desmarest, [1795] – BnF – département des Estampes et de la photographie
20 fév. 2019
- Histoire de la caricature sous la République, l’Empire et la Restauration (2e éd. augm) / par Champfleury. Paris : E. Dentu, (1877), Gallica
- Section des Sans-Culottes . Adresse à la Convention nationale [Paris] : Impr. de Renaudière jeune, [1793], Gallica
- Suite de Vous foutez-vous de nous ! Vous ne vous en foutrez pas long-tems. Seconde et dernière adresse des braves sans-culottes à la convention nationale [non identifié]. [Paris ?] : [s.n.], [entre 1790 et 1793], Gallica
- La Théologie confondue par le bon sans des sans-culottes [Paris] : Impr. des sans-culottes, [s.d.], Gallica
- Madame sans culotte estampe de la même collection [non identifié]. [Paris] : [s.n.], [1793 ou 1794], Gallica
- A Party of the sans culote army marching to the frontiers point de vue anglais, R.d Newton. London : pub.d by W. Holland, Oct.r 1 1792, Gallica
- 17/2/20, Mardi gras, sans-culottes à Montmartre photographie, Agence Rol, Gallica
Cette estampe de 1795 représente en fait un évènement survenu trois ans auparavant. Présenté ici telle une figure allégorique du sans-culotte, il s’agit en réalité d’un portrait précis. L’homme représenté est Simon Chenard (1758-1782), chanteur lyrique. Le 14 octobre 1792, Chenard participe à la fête organisée pour célébrer les victoires des armées de la République, et en particulier la libération de la Savoie. Le tableau de Boilly qui sert de modèle à l’Estampe est conservé au Musée Carnavalet.
L’archétype du sans-culotte de la Révolution française est déjà bien établi. C’est un homme du peuple, en sabots. Robuste et simple, un peu à l’image du soldat-paysan des anciens Romains. Fier et digne, il fume sa pipe le menton relevé. Il arbore la cocarde au chapeau, et tient le drapeau tricolore. Sa tenue même est une déclinaison de bleu blanc rouge. Le drapeau porte la devise « La Liberté ou la mort ».
Événement fondateur de la République, la Révolution n’en est pas moins un épisode clivant. C’est pour en rendre compte et pour tenter de la comprendre que l’histoire s’est développée au XIXe siècle, derrière Michelet, Tocqueville, jusqu’à Thiers et Jaurès.
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