Faustine Cantalloube
Astrophysicienne, chercheuse CNRS à l’IPAG, Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble, et spécialisée dans la détection d’exoplanètes
Les exoplanètes : vers l’infini et au-delà ?
Astrophysicienne, chercheuse CNRS à l’IPAG, Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble, et spécialisée dans la détection d’exoplanètes
Astrophysicien, directeur scientifique du département d’Astrophysique au Commissariat à l’énergie atomique (CEA Saclay)
Astronome-adjointe au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) de l’Observatoire de Paris
Pour la quatrième édition de ce cycle, les « Débats au cœur de la science » se penchent sur le thème « Explorer ». Pour cette quatrième séance, des astrophysiciens nous parlent de la découverte des exoplanètes, des méthodes utilisées pour les détecter, depuis le sol et depuis l’espace, et nous expliquent pourquoi ces mondes lointains, susceptibles d’abriter la vie extraterrestre, nous fascinent tant.
À partir du XVIe siècle, les avancées théoriques et les observations astronomiques, favorisées par les progrès de l’instrumentation, amènent les savants à remettre progressivement en cause la conception, héritée de l’Antiquité, d’un univers clos, entouré d’une sphère d’étoiles fixes. Ces bouleversements rendent désormais plausible l’hypothèse de l’existence de mondes pluriels et potentiellement habités. Dans la lignée de Descartes, Bernard de Fontenelle synthétise les connaissances de son temps et fait œuvre de vulgarisation en publiant en 1686 les Entretiens sur la pluralité des mondes. Il faut toutefois attendre le 6 octobre 1995 pour que soit annoncée la découverte de la première exoplanète, 51 Pegasi b, et donc la preuve de l’existence d’autres systèmes solaires. Cette découverte vaut aux astrophysiciens suisses Didier Queloz et Michel Mayor le prix Nobel de physique en 2019. On recense aujourd’hui plus de 5000 exoplanètes, dont certaines situées en « zone habitable », c’est-à-dire qu’elles sont à une distance de leur étoile qui permettrait que de l’eau puisse s’y maintenir à l’état liquide, condition indispensable à l’apparition de la vie telle que nous la connaissons. À l’heure où le télescope James-Webb pourrait apporter de nouvelles observations, quelles sont aujourd’hui les méthodes de détection des exoplanètes ? De quels matériaux sont-elles constituées ? Parviendra-t-on à déceler la vie sur l’une d’entre elles ? Explorer les exoplanètes, n’est-ce pas remonter aux origines de la vie et de l’univers, avec en tête cette question : existe-t-il une deuxième Terre ?
Rencontre animée par Caroline Lachowsky, journaliste scientifique à RFI
En partenariat avec France Médias Monde et RFI
Faustine Cantalloube est astrophysicienne, chercheuse CNRS à l’IPAG, Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble, et spécialisée dans la détection d’exoplanètes. Très investie dans la diffusion des connaissances scientifiques, elle s’est récemment intéressée à l’impact du changement climatique sur les observations astronomiques.
David Elbaz est astrophysicien, directeur scientifique du département d’Astrophysique au Commissariat à l’énergie atomique (CEA Saclay). Spécialiste de l’étude de l’origine des étoiles, des galaxies et des trous noirs, il a notamment publié Les dix mille et une nuits de l’univers : la danse du cosmos (Odile Jacob, 2022), La plus belle ruse de la lumière : et si l’univers avait un sens… (Odile Jacob, 2021) et À la recherche de l’univers invisible : matière noire, énergie noire, trous noirs (Odile Jacob, 2016).
Elsa Huby est astronome-adjointe au Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) de l’Observatoire de Paris. Spécialiste de la recherche en instrumentation pour l’imagerie directe d’exoplanètes, elle participe à la préparation des instruments qui équiperont les futurs très grands télescopes en construction, comme l’ELT (Extremely Large Telescope).