Visages de l’exploration au XIXe, du mythe à l’histoire - Acteurs locaux de l’exploration
Dépassant le rôle de simples auxiliaires de l’explorateur, certaines figures extra-européennes sont à considérer comme des acteurs à part entière du mouvement exploratoire.
Cartographier et consolider l’Empire des Indes est une priorité du gouvernement britannique au milieu du XIXe siècle. Dans ce contexte, l’exploration des régions frontalières de l’Empire en Asie centrale et au Tibet revêt une importance capitale mais se heurte à l’hostilité des autorités locales. Des officiers britanniques comme Thomas Montgomerie décident de former des personnels locaux pour conduire des missions de reconnaissance secrètes.
Nain-Singh, instituteur originaire du Kumaon (Nord-Ouest de l’Inde) est recruté pour entreprendre un voyage à travers le Tibet. En 1865, il part en compagnie de son cousin, déguisé en prêtre tibétain lama. Il utilise les perles de son chapelet pour compter ses pas et consigne ses observations et calculs à l’intérieur de son moulin de prières. Après un voyage de dix-huit mois, il revient en Inde avec les informations nécessaires pour élaborer une carte de la route vers Lhassa. Il effectue plusieurs autres missions et reçoit les plus hautes distinctions des Sociétés de géographie de Paris et de Londres.
Visages de l’exploration au XIXe, du mythe à l’histoire - Acteurs locaux de l’exploration
Dépassant le rôle de simples auxiliaires de l’explorateur, certaines figures extra-européennes sont à considérer comme des acteurs à part entière du mouvement exploratoire.
Cartographier et consolider l’Empire des Indes est une priorité du gouvernement britannique au milieu du XIXe siècle. Dans ce contexte, l’exploration des régions frontalières de l’Empire en Asie centrale et au Tibet revêt une importance capitale mais se heurte à l’hostilité des autorités locales. Des officiers britanniques comme Thomas Montgomerie décident de former des personnels locaux pour conduire des missions de reconnaissance secrètes.
Nain-Singh, instituteur originaire du Kumaon (Nord-Ouest de l’Inde) est recruté pour entreprendre un voyage à travers le Tibet. En 1865, il part en compagnie de son cousin, déguisé en prêtre tibétain lama. Il utilise les perles de son chapelet pour compter ses pas et consigne ses observations et calculs à l’intérieur de son moulin de prières. Après un voyage de dix-huit mois, il revient en Inde avec les informations nécessaires pour élaborer une carte de la route vers Lhassa. Il effectue plusieurs autres missions et reçoit les plus hautes distinctions des Sociétés de géographie de Paris et de Londres.