15 juin. 2022
- Visages de l’exploration au XIXe siècle
Méhémet Ali (1769?-1849), vice-roi d’Égypte et Frédéric Cailliaud (1787- 1869)
Portrait
Portrait de Méhémet Ali
Nicolas-Henri Jacob (1782-1871)
Collections de la société de géographie, Dépôt BnF, cartes et plans, SG Portrait-11016
Carte imprimée
Carte itinéraire du désert situé entre le Nil et la mer Rouge, comprenant la montagne de Zabarah… et les vestiges de l’ancienne route de commerce entre l’Egypte et l’Inde
Carte itinéraire du désert situé entre le Nil et la mer Rouge, comprenant la montagne de Zabarah… et les vestiges de l’ancienne route de commerce entre l’Egypte et l’Inde
Frédéric Cailliaud (1787-1869)
BnF, Département des cartes et plans, Ge D-13383
15 juin. 2022
- La sélection « Photographies de la Société de géographie » dans Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF
- Le billet de blog Gallica sur les portraits de géographes et de voyageurs issus des collections de la Société de géographie
- Le dossier « Visages et images de l’exploration au XIXe » sur le site des essentiels de la BnF
- Le site de la Société de géographie
Visages de l’exploration au XIXe, du mythe à l’histoire - Le voyageur et son «protecteur »
Voyageurs et explorateurs européens ont bénéficié du soutien direct de souverains étrangers dans leurs expéditions. Méhémet Ali arrive au pouvoir en 1805, après le retrait français d’Égypte. Il rêve d’un pays indépendant, dégagé de l’Empire ottoman, moderne et conquérant, qui puisse se faire une place parmi les grandes nations de l’exploration. S’inspirant des pratiques européennes qui conjuguent conquêtes territoriales et expéditions scientifiques, il initie des expéditions, comme celle des oasis du désert libyque (1815-1818), ou une autre à la faveur de la campagne du Soudan dans le Haut-Nil et en Nubie (1819-1822). Y sont associés des officiers et de savants étrangers comme Frédéric Cailliaud (1787-1869).
En 1826 Méhémet Ali envoie à Paris une mission constituée d’étudiants égyptiens, dirigée par l’imam Rifa’a al-Tahtawi. Ses observations disent les surprises de l’exploration de Paris depuis le Moyen-Orient. Il y décrit les mœurs parisiennes avec finesse et humour, tout en pointant les défauts de la société française, moquant par exemple les savants parisiens : « Une des merveilles est qu’ils posent en jouant des problèmes scientifiques extraordinaires, des questions ardues, et les approfondissent. On les prendrait pour des ulémas [théologiens musulmans] ».