15 juin. 2022
À noter : fermeture anticipée à 15 h de tous les sites de la BnF les mardis 24 et 31 décembre.
Pour rappel, tous les sites de la BnF sont fermés les mercredis 25 décembre et 1er janvier.
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Visages de l’exploration au XIXe, du mythe à l’histoire - Le voyageur et son «protecteur »
Voyageurs et explorateurs européens ont bénéficié du soutien direct de souverains étrangers dans leurs expéditions. Méhémet Ali arrive au pouvoir en 1805, après le retrait français d’Égypte. Il rêve d’un pays indépendant, dégagé de l’Empire ottoman, moderne et conquérant, qui puisse se faire une place parmi les grandes nations de l’exploration. S’inspirant des pratiques européennes qui conjuguent conquêtes territoriales et expéditions scientifiques, il initie des expéditions, comme celle des oasis du désert libyque (1815-1818), ou une autre à la faveur de la campagne du Soudan dans le Haut-Nil et en Nubie (1819-1822). Y sont associés des officiers et de savants étrangers comme Frédéric Cailliaud (1787-1869).
En 1826 Méhémet Ali envoie à Paris une mission constituée d’étudiants égyptiens, dirigée par l’imam Rifa’a al-Tahtawi. Ses observations disent les surprises de l’exploration de Paris depuis le Moyen-Orient. Il y décrit les mœurs parisiennes avec finesse et humour, tout en pointant les défauts de la société française, moquant par exemple les savants parisiens : « Une des merveilles est qu’ils posent en jouant des problèmes scientifiques extraordinaires, des questions ardues, et les approfondissent. On les prendrait pour des ulémas [théologiens musulmans] ».