Frédérick Douzet
Professeure des universités à l’Institut Français de Géopolitique de l’université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, directrice du projet Géopolitique de la Datasphère (GEODE)
Pas encore la guerre, plus tout à fait la paix : les démocraties occidentales face à la guerre de l’information
Frédérick Douzet, est professeure des universités à l’Institut Français de Géopolitique de l’université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis et directrice du projet Géopolitique de la Datasphère (GEODE). Elle a été nommée membre senior de l’Institut universitaire de France. Elle siège au comité d’éthique de la Défense depuis janvier 2020 et a participé au comité de rédaction de la Revue stratégique de défense et de sécurité nationale en 2017. Ses recherches portent sur les enjeux géopolitiques du cyberespace. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages et articles académiques. En 2020, elle a dirigé le numéro de la revue Hérodote « Géopolitique de la Datasphère » Hérodote, 2020/2-3, n° 177-178). Elle a co-dirigé l’ouvrage Charting a Path Toward a Sustainable, Stable and Secure Cyberspace (Cambridge University Press, 2022).
Maud Quessard est directrice du domaine Euratlantique-Russie à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) et maître de conférences des universités. Elle est spécialiste de politique étrangère américaine. Ses recherches portent sur les enjeux stratégiques américains et les compétitions de puissance, les guerres de l’information et les stratégies d’influence. Elle est notamment l’auteure de Guerres de l’information et stratégies d’influence. Propagande et diplomatie publique des États-Unis depuis la guerre froide (PUR, 2019). Elle a dirigé avec Céline Marangé l’ouvrage collectif de référence, Les guerres de l’information à l’ère numérique (PUF, 2021), qui montre comment le cyberespace est devenu un terrain de conflictualité et décrypte les nouveaux enjeux stratégiques qui en résultent.
Maxime Audinet est chercheur du domaine Renseignement, anticipation et menaces hybrides à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) et enseignant au département d’études slaves de l’université Paris Nanterre. Docteur en science politique et en études slaves de l’université Paris-Nanterre, ses recherches portent sur la place de l’influence dans la politique étrangère des États autoritaires. Il s’intéresse en particulier aux acteurs et aux pratiques de l’influence informationnelle de la Russie dans l’espace post-soviétique, en Europe et en Afrique subsaharienne. Il est l’auteur de Russia Today (RT) : Un média d’influence au service de l’État russe (INA, 2021).
Professeure des universités à l’Institut Français de Géopolitique de l’université Paris 8 Vincennes - Saint-Denis, directrice du projet Géopolitique de la Datasphère (GEODE)
Directrice du domaine Euratlantique-Russie à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM)
Chercheur à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM) ; membre associé au Centre de recherches pluridisciplinaires multilingues (CRPM, université Paris Nanterre)
La BnF propose des rendez-vous réguliers qui interrogent les notions d’État et de démocratie sur tous les continents, en présence de spécialistes et d’acteurs de la politique. Alors que l’Europe fait face au retour de la guerre sur son sol, cette séance s’interroge sur la façon dont les démocraties occidentales font face à la guerre de l’information.
Organisé en partenariat avec l’IRSEM
C’est l’autre terrain sur lequel se joue aujourd’hui la guerre entre la Russie et l’Ukraine : le cyberespace est devenu un nouveau champ de bataille. Des cyberattaques visant des infrastructures stratégiques et logistiques accompagnent désormais les manœuvres militaires conventionnelles. Mais c’est aussi une véritable lutte informationnelle qui se déploie dans le cyberespace, faite de propagande, de désinformation, de diffusion de discours alternatifs relayés sur les réseaux sociaux et parfois repris par des médias plus traditionnels. Si des États tels que la Chine et la Russie se sont très tôt dotés de doctrines visant à militariser le champ informationnel et ont cherché à intervenir par la manipulation de l’information dans la politique intérieure de pays rivaux, les démocraties occidentales ont tardé à prendre la mesure de l’ampleur de cette guerre d’un nouveau genre, qui avance masquée et ne dit pas son nom. Comment les démocraties occidentales ont-elles intégré cette nouvelle dimension de la guerre ? Quels moyens se donnent-elles pour la mener ? À quels enjeux éthiques, politiques, stratégiques sont-elles confrontées ?
Table ronde animée par Élise Vincent, correspondante défense au journal Le Monde, lauréate du prix Albert-Londres de la presse écrite 2018 pour une série de reportages sur le djihadisme et la radicalisation en France.