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Habiter ! /
Société
Qu’est-ce qu’habiter ? Une lecture critique de Martin Heidegger
Qu’est-ce qu’habiter ? Une lecture critique de Martin HeideggerBnF
Qu’est-ce qu’habiter ? Une lecture critique de Martin Heidegger
Conception et coordination : Roland Schaer, philosophe, auteur de Les origines de la culture et Répondre du vivant (ed. Le pommier)
8 mar. 2018 Durée : 55 min
Pourquoi, aujourd’hui, se demander ce que c’est qu’habiter ? Du grec oikos, la maison, le milieu, l’habitat, viennent l’économie et l’écologie, nos deux sciences, nos deux techniques, de l’habiter. Écologie : peut-être avons-nous rendu la terre inhabitable à force de vouloir l’habiter ? Peut-être avons-nous détruit, ou fragilisé, cet « oikos », cette demeure propice à la vie, à force de vouloir en faire « notre » demeure ? Économie : dans le contexte de « mondialisation », on sent monter une protestation, parfois une révolte, contre tout ce qui, dans un monde devenu un marché, détruit des habitats humains, fabrique des déserts modernes, et provoque de grandes migrations. Une protestation qui est sans doute un désir d’habiter. Faut-il pour autant se résigner à ce qu’habiter, ce soit s’enfermer derrière des frontières, derrière des murailles, « entre nous » ? Et quand on dit « nous », de qui parle-t-on ? Que voudrait dire que nous avons à rendre le monde habitable ?
La méditation sur ce que c’est qu’habiter est au centre de la philosophie de Heidegger. Pour l’homme, nous dit-il, être, c’est habiter. Et c’est, précise-t-il, « rester enclos dans ce qui nous est parent ». Ces deux propositions, qu’habiter soit le propre de l’homme, et que cela se réalise dans la clôture, font l’objet d’une réflexion critique.
Pourquoi, aujourd’hui, se demander ce que c’est qu’habiter ? Du grec oikos, la maison, le milieu, l’habitat, viennent l’économie et l’écologie, nos deux sciences, nos deux techniques, de l’habiter. Écologie : peut-être avons-nous rendu la terre inhabitable à force de vouloir l’habiter ? Peut-être avons-nous détruit, ou fragilisé, cet « oikos », cette demeure propice à la vie, à force de vouloir en faire « notre » demeure ? Économie : dans le contexte de « mondialisation », on sent monter une protestation, parfois une révolte, contre tout ce qui, dans un monde devenu un marché, détruit des habitats humains, fabrique des déserts modernes, et provoque de grandes migrations. Une protestation qui est sans doute un désir d’habiter. Faut-il pour autant se résigner à ce qu’habiter, ce soit s’enfermer derrière des frontières, derrière des murailles, « entre nous » ? Et quand on dit « nous », de qui parle-t-on ? Que voudrait dire que nous avons à rendre le monde habitable ?
La méditation sur ce que c’est qu’habiter est au centre de la philosophie de Heidegger. Pour l’homme, nous dit-il, être, c’est habiter. Et c’est, précise-t-il, « rester enclos dans ce qui nous est parent ». Ces deux propositions, qu’habiter soit le propre de l’homme, et que cela se réalise dans la clôture, font l’objet d’une réflexion critique.