Gilles Prilaux
Ingénieur de recherche, directeur adjoint scientifique et technique à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) Hauts-de-France
Ingénieur de recherche, directeur adjoint scientifique et technique à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) Hauts-de-France
Les interventions archéologiques menées dans le Nord et dans l’Est de la France font souvent ressurgir les cicatrices du sol générées par les combats de la guerre 1914/1918. Ces stigmates, particulièrement nombreux, se comptent par centaines de milliers : trous d’obus, tranchées, boyaux, abris de fortune, dépotoirs, munitions de tous calibres, mais aussi restes des 700 000 combattants encore fossilisés sur le champ de bataille. Ces témoignages directs de cette boucherie sans nom se révèlent sous des formes variées ; ici les restes d’un corps enseveli et grêlés de shrapnell ; là une jambe arrachée abandonnée dans un trou d’obus, jusqu’à des ensembles plus complexes qui font écho à l’état d’esprit du soldat face à l’horreur des combats.
Cette conférence propose de faire un point sur l’état des lieux sur cette période à travers le regard de l’archéologie de terrain.